Négociation Accord Télétravail : la direction fait le minimum syndical

Réduction des temps de transport, amélioration de l’équilibre vie pro/vie perso, le télétravail fait désormais partie intégrante du quotidien des salariés du Groupe. C’est avec la volonté d’aboutir à un accord plus favorable, que les organisations syndicales représentatives* du groupe ont abordé la négociation sur l’accord télétravail. Hélas, « Qui peut le plus, peut le moins »   Il n’y aura pas de « coup de grisou », de coup d’éclat, d’effet « WHAOUUU, vous avez bien charbonné ! », nous restons dans la continuité des dispositifs actuels, avec quelques avancées au goût d’inachevé :

Indemnité compensatoire : Revendiquée depuis 2018 par la CGT du groupe, et rendue obligatoire dans les derniers textes légaux, l’indemnité compensatoire (électricité, frais internet…) est bien intégrée. Ouf de soulagement ?
Non ! Car la Direction a imposé comme plafond de verre à la négociation : 2 € par jour (soit 16 euros mensuels pour 2 jours télétravaillés par semaine) en commençant par proposé 1,5 euros. Pour information,  l’accord de la branche assurance portant sur le télétravail de novembre 2021 prévoit une indemnité maximum de 3,25 € par jour (soit 26 euros mensuels pour 2 jours télétravaillés par semaine)

L’impératif pour la CGT Groupe est que cette indemnisation puisse être revalorisée annuellement.

Equipement au domicile : La direction a proposé un forfait de 150€ maximum par collaborateur pour s’équiper en bureau, fauteuil,.. Cette contribution sera attribuée en une seule fois, non renouvelable et sans rétroactivité.
Adaptation pour les salariés en situation de handicap et les aidants : La direction a proposé une majoration du télétravail de 6 jours de télétravail annuels supplémentaires pour les salariés en situation de handicap et pour les salariés aidants.
Télétravail occasionnel : A ce stade, la direction refuse de réécrire ce chapitre qui est pourtant l’objet d’interprétations restrictives régulières. La direction préférant laisser peser un fou.

La signature de l’accord et sa négociation révèle les failles du dialogue social actuel :

Entre une direction qui vient avec ses propositions au ras des pâquerettes en espérant une signature qui lui coûte le moins possible, et des syndicats qui font croire à un cadeau de Noël aux salariés, le résultat donne une ambition sur l’avancée des droits des salariés qui fait grise mine … 

*les organisations syndicales représentatives sont celles ayant fait plus de 10% aux dernières élections professionnelles
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